Consignes d'anesthésie

Anesthésie

Information médicale

Ce document est destiné à vous informer sur l'anesthésie, ses avantages et ses risques. Nous vous demandons de le lire attentivement, afin de pouvoir donner votre consentement à la procédure anesthésique qui vous sera proposée par le médecin anesthésiste-réanimateur.

Vous pourrez également poser à ce médecin des questions sur cette procédure . Pour les questions relatives à l'acte qui motive l'anesthésie, il appartient au spécialiste de cet acte d'y répondre.

2 grands types

Qu'est ce que l'anesthésie ?

L'anesthésie est un ensemble de techniques qui permet la réalisation d'un acte chirurgical, obstétrical ou médical (endoscopie, radiologie etc...) en supprimant ou en atténuant la douleur.

Il existe deux grands types d'anesthésie :

  • L'anesthésie générale
  • L'anesthésie loco-régionale

Une anesthésie générale peut être associée ou devenir nécessaire, notamment en cas d'insuffisance de l'anesthésie loco-régionale.

Toute anesthésie, générale ou loco-régionale, réalisée pour un acte non urgent nécessite une consultation, plusieurs jours à l'avance (48 heures correspondant au délai légal).

Comme l'anesthésie, la consultation pré-anesthésique est effecutée par un médecin anesthésiste-réanimateur. Au cours de la consultation, vous êtes invité(e) à poser les questions que vous jugerez utiles à votre information.

Le choix du type d'anesthésie sera déterminé en fonction de l'acte prévu, de votre état de santé et du résultat des examens complémentaires éventuellement préscrits.

Le choix final relève de la décision et de la responsabilité du médecin anesthésiste-réanimateur qui pratiquera l'anesthésie.

L'anesthésie générale

L'anesthésie générale est un état comparable au sommeil, produit par l'injection de médicaments, par voie intra-veineuse et/ou par la respiration de vapeurs anesthésiques, à l'aide d'un dispositif approprié.

L'anesthésie loco-régionale

L'anesthésie loco-régionale permet, par différentes techniques, de n'endormir que la partie de votre corps sur laquelle se déroulera l'opération. Son principe est de bloquer les nerfs de cette région, en injectant à leur proximité un produit anesthésique local.

Suivi

La surveillance pendant l'anesthésie et le réveil

L'anesthésie, quel que soit son type, se déroule dans une salle équipée d'un matériel adéquat, adapté à votre cas et vérifié avant chaque utilisation. Tout ce qui est en contact avec votre corps est à usage unique, soit désinfecté ou stérilisé.

En fin d'intervention, vous serez conduit(e) dans une salle de surveillance post-interventionnelle (salle de réveil) pour y être surveillé(e) de manière continue avant de regagner votre chambre ou de quitter l'établissement.

Durant l'anesthésie et votre passage en salle de surveillance post-interventionnelle, vous serez pris(e) en charge par un personnel infirmier qualifié, sous la responsabilité d'un médecin anesthésiste-réanimateur.

Les risques de l'anesthésie

Tout acte médical, même conduit avec compétence et dans le respect des données acquises de la science, comporte un risque.

Les conditions actuelles de surveillance de l'anesthésie et de la période de réveil, permettent de dépister rapidement les anomalies et de les traiter.

Information douleur

Vous allez être opéré(e) prochainement, et vous pouvez craindre d'avoir mal aprés l'intervention.

N'hésitez pas à poser à l'ensemble de l'équipe médicale toutes les questions que vous jugerez utiles. Vous recevrez en retour des informations sur les méthodes d'évaluation de la douleur, et sur les traitements les plus adaptés.

Les médecins qui vont s'occuper de vous disposent de médicaments ou de techniques permettant de soulager la douleur post-opératoire. Ils vous en informeront lors de la consultation d'anesthésie et de la visite pré-opératoire. Ces moyens peuvent être utilisés isolément ou en association.

Les principaux médicaments sont les suivants : le parcétamol, les anti-inflammatoires, la morphine ou ses dérivés, les anesthésiques locaux. Selon le médicament, l'administration se réalisera par voie générale, péridurale ou autour des nerfs périphériques.

Une technique nécessitant votre participation peut également vous être proposée. Il s'agit de l'Analgésie Contrôlée par le Patient, également appelée PCA.

Le PCA

Le PCA utilise un appareil que votre médecin programme pour soulager votre douleur et pour vous apporter un maximum de confort. L'appareil est composé d'une seringue ou d'un réservoir qui contient un médicament pour calmer la douleur (le plus souvent de la morphine) et d'un dispositif électronique ou mécanique que vous commandez par un bouton. En appuyant sur le bouton poussoir que vous confiera votre infirmière, vous soulagerez votre douleur vous-même en vous adminstrant votre dose de médicament anti-douleur.

L'évaluation de la douleur

Quelle que soit la technique proposée, une infirmière passera régulièrement pour évaluer votre douleur et s'assurer que vous êtes suffisament soulagé(e). A cette occasion, sachez lui faire part d'éventuelles sensations incofortables (somnolence, nausées, douleur d'estomac, démangeaisons...) et surtout n'oubliez pas de bien signaler toute douleur persistante : ceci permettra d'apporter un traitement à ces désagréments.

Sachez que la morphine est l'antalgique le plus puissant, et qu'elle est utilisée en toute sécurité sans risque de devenir toxicomane.

Ces médicaments peuvent parfois provoquer des effets indésirables : constipation, nausées, vomissements qui seront pris en charge.

Les inconvénients et les risques de l'anesthésie

  • Les nausées et les vomissements au réveil sont devenus moins fréquents avec les nouvelles techniques et les nouveaux médicaments. Les accidents liés au passage de vomissements dans les poumons sont trés rares si les consignes de jeûne sont respectées.
  • L'introduction d'un tube dans la trachée (intubation) ou dans la gorge (masque de laryngé) pour assurer la respiration pendant l'anesthésie peut provoquer des maux de gorge ou un enrouement passager
  • Des traumatismes dentaires sont également possibles. C'est pourquoi il est important que vous signaliez tout appareil ou fragilité dentaire particulière.
  • Une rougeur douloureuse au niveau de la veine dans laquelle les produits ont été injectés peut s'observer. Elle disparaît en quelques jours.
  • La position prolongée sur la table d'opération peut entraîner des compressions, notamment de certains nerfs, ce qui peut provoquer un engourdissement ou, exceptionnellement, la paralysie d'un bras ou d'une jambe. Dans la majorité des cas, les choses rentrent dans l'ordre en quelques jours ou quelques semaines.
  • Des troubles passagers de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir dans les heures suivant l'anesthésie.
  • Des complications imprévisibles comportant un risque vital comme une allergie grave, un arrêt cardiaque, une asphyxie, sont extrêmement rares. Quelques cas sont décrits, alors que des centaines d'anesthésies de ce type sont réalisées chaque année.

S'il existe une probabilité que vous soyez transfusé(e) pendant votre opération, vous recevrez une information spécifique sur les techniques et le risque transfusionnels.

Ne pas prendre d'aspirine (acide acetylsalicylique) ou de medicament en contenant 7 jours avant le jour de l'opération.

Organisation du service d'anesthésie

Pour une meilleure organisation des soins et pour augmenter la sécurité, les anesthésistes-réanimateurs travaillent en équipe.

Le médecin qui pratique l'anesthésie n'est pas obligatoirement le même que celui que vous avez rencontré en consultation pré-anesthésique.

Néanmoins, l'anesthésiste-réanimateur consultat a pris la précaution de transmettre votre dossier à son confrère qui vous prend en charge. De même, au cours de la période postopératoire, vous pourrez être amené(e) à rencontrer d'autres membres de l'équipe anesthésie-réanimation.

Prendre
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