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Pathologies de la main
Présentation
Une articulation digitale est composée de deux versants phalangiens :
IPP ou interphalangienne proximale située entre la première phalange (la plus proche de la paume) et la deuxième phalange.
IPD ou interphalangienne distale située entre la deuxième phalange et la troisième phalange (celle qui porte l'ongle)
Chaque versant articulaire est composé d'un squelette osseux recouvert de cartilage.
L'articulation est une entité qui est fermée : elle est entourée d'une capsule articulaire qui l'isole des tissus environnants tout en autorisant les mouvements. Cette capsule est doublée à sa face profonde d'un tissu appelé synoviale, dont le rôle est anti-infectieux et surtout de produire un liquide dans ces espaces fermés qui lubrifie et nourrit les cartilages articulaires.
Le cartilage articulaire a deux fonctions principales :
Il faut la différencier :
Le développement de l'arthrose fait intervenir l'os, le cartilage, les ligaments, la synoviale et les élements musculo-tendineux qui mobilisent l'articulation. Tous ces élements agissent probablement en conjonction sans que l'on puisse déterminer quel a été le premier élement en cause. Des études expérimentales ont pu démontrer le rôle péjoratif de la surcharge et du déséquilibre des forces sur l'articulation, mais d'autres auteurs pensent que cette dégénérescence du cartilage est la conséquence d'un vieillissement de la couverture cartilagineuse sur lequel agissent probablement (en l'amplifiant) des facteurs héréditaires, métaboliques, biomécaniques. Les patientes (car cette arthrose touche principalement les femmes) ont souvent dans leur famille une ou plusieurs personnes atteintes de la même maladie.
En savoir plus
L'arthrose articulaire a une apparition insidieuse et peut n'atteindre qu'une articulation ou plusieurs à la fois. Certains patients qui ont une atteinte isolée ou multiple des inter-phalangiennes distales (c'est le cas le plus fréquent) et d'autres ne sont atteints que sur une ou plusieurs inter-phalangiennes proximales.
Cette arthrose se manifeste par plusieurs signes qui peuvent être associés.
Les modifications radiologiques sont communes à toutes les atteintes arthrosiques :
Les traitements
L'arthrose digitale peut donc prendre de multiples aspects cliniques depuis une simple raideur articulaire non douloureuse à une articulation déviée et fortement douloureuse et raide, le traitement doit donc être adapté à chaque cas.
Le traitement peut être dans un premier temps médical et fait appel à divers protocoles :
La durée de ce traitement médical est liée à l'évolution de la maladie : nombre de patients ne sont traités que lors de leurs crises puis restent sans traitement entre les poussées douloureuses qui peuvent être espacées.
Le traitement chirurgical n'est envisagé que :
→ face à l'échec du traitement médical, ou face à des douleurs persistantes voire permanentes, ou par le désir du patient qui ne peut accepter une déformation inesthétique même indolore.
→ par la nécessité de tenter de redonner une mobilité accrue à une articulation enraidie.
Il fait appel à des techniques diverses en fonction de la gêne ressentie. L'IPD peut être enraidie, douloureuse, désaxée, et peut présenter un kyste mucoïde. Cette articulation distale doit être stable. Cette stabilité est nécessaire à une préhension forte (lors des prises distales) Cette nécessité de stabilité est à la base du traitement des arthroses distales.
En cas de nodules d'Heberden : sur une ou plusieurs articulations, et même en cas d'une désaxation minime, on peut proposer l'ablation chirurgicale de ces nodules disgracieux. La technique chirurgicale associera un "nettoyage articulaire", une ablation des nodules latéraux et un redrapage de la peau. Cette technique ne donne pas des résultats immédiats, les suites sont longues mais à distance le résultat cosmétique est satisfaisant. Il faut insister sur le risque de chute du doigt en post-opératoire en cas d'excision des ostéophytes dorsaux par un mécanisme de détente du tendon extenseur (le tendon est après l'intervention trop long). Cette intervention n'est pas nécessairement définitive, car l'arthrose reste en place et peut continuer de progresser.
En cas de raideur et perte de mobilité plus ou moins importante douloureuse :
→ La mise en place d'une prothèse articulaire : Elle semble logique au niveau de cette articulation distale mais exceptionnellement proposée. En effet, techniquement le geste est difficile et la prothèse mise en place doit être trés petite, car cette articulation subit des contraintes majeures lors de l'utilisation en force de la main, et qui risquent de rompre cette prothèse. Les rares cas où cette prothèse est indiquée sont les patients dont l'utilisation de la main ne nécessite aucune force et pour les doigts dont l'utilisation fait appel à peu de contraintes.
→ L'arthrodèse (blocage de l'articulation distale) c'est l'option chirurgicale la plus utilisée pour cette articulation. Ce geste consiste à souder cette articulation dans une position un peu fléchie. L'intervention se fait sous anesthésie régionale, et consiste à un nettoyage de l'articulation, une excision de tous les cartilages articulaires, et la soudure de la portion distale de P2 et de la portion proximale de P3. Le maintien des deux phalanges durant le temps de consolidation fait appel le plus souvent à des broches et plus rarement à des vis, des agrafes à mémoire de forme. Le matériel est en règle retiré dès que la consolidation est obtenue (en moyenne 6 à 8 semaines). Durant la période post-opératoire, le doigt n'est pas toujours immobilisé, et la main doit être utilisée avec précaution. Une fois le matériel retiré le doigt est trés solide et l'utilisation de la main est libre.
Chaque indication opératoire est posée avec soin, et les techniques opératoires sont bien codifiées. Malgré tout, ces interventions comportent aléas ou risques évolutifs qui leur sont propres. Les complications de ces traitements peuvent être classés selon la spécificité du geste chirurgical. La législation actuelle oblige à informer des complications possibles liées à l'acte chirurgical. Cette liste n'est pas exhaustive mais elle contient les principales complications rencontrées et dans l'expérience de chaque chirurgien. Certaines de ces complications justifieront d'un traitement spécifique et/ou d'une ré-intervention dans un délai variable, et certaines peuvent laisser des séquelles.
Nos spécialités
Il s'agit d'une compression du nerf médian au niveau du poignet. A cet endroit, le nerf passe avec les tendons des doigts dans un tunnel inextensible.
La maladie décrite par le Baron Guillaume Dupuytren, est liée à un épaississement de l'aponévrose palmaire, une strucutre située sous la peau de la paume de la main et des doigts. Cet épaississement s'accompagne d'une rétraction qui limite l'extension des doigts et peut infiltrer la peau.
La rhizarthrose c'est l'arthrose de la base du pouce. Elle atteint l'articulation entre le trapèze et le premier métacarpien.
Le doigt à ressaut est une affection trés fréquente. Cela commence par une gêne douloureuse au niveau de la paume lors des mouvements de flexion et d'extension d'un doigt.
Les tendinites sont des inflammations aigües ou chronique touchant les tendons et souvent, également leurs insertions osseuses (enthésite), leurs gaines synoviales (ténosynovite) ou leurs bourses séreuses (bursite).
Signifie doigts collés. Cette définition s'applique également aux orteils. Il s'agit d'une malformation congénitale fréquente.
Il frappe électivement les cyclistes. Il s'agit d'une compression du nerf ulnaire en regard de l'éminence hypothénar par appui prolongé intempestif sur le guidon du vélo.
L'algodystrophie est une complication imprévisible qui peut survenir après n'importe quel traumatisme de la main ou du poignet.
Le terme d'entorse signifie la rupture complète ou non d'un ligament.
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